Pendant le confinement, la communauté CPE s'organise #7

Rencontre avec Diane Marendaz actuellement en année 5 de la filière Chimie - génie des procédés. Pour son Projet de Fin d’Etudes, elle a décidé de retourner en Allemagne, où elle a déjà réalisé son année de césure, un pays où elle se sent bien. Actuellement chez Bayer Crop Science, grâce à un contact obtenu à la journée des métiers de CPE Lyon, lors de laquelle elle a été ambassadrice de l’entreprise. Sa mission consiste en l’amélioration des procédures de lavage des lignes de production, un stage qui lui demande une présence accrue sur le terrain. Comment s’organise sa mission en ce contexte de covid-19 ?

« Lorsque le covid-19 est arrivé en Allemagne, notre département a été un peu bousculé, en raison de notre présence nécessaire sur le terrain quasi au quotidien. L’équipe de jour a été scindée en deux groupes. En alternance, nous nous déplaçons un jour sur place, puis le jour suivant nous travaillons en home office. Nous utilisons quotidiennement Skype et MS Teams afin de participer aux réunions et de garder le contact, mais cela ne reste pas évident et ne peut pas remplacer complètement le face à face. J’échange plus difficilement avec les équipes de production en 5/8 et comme mon accès à la production et au labo sont limités, j’ai l’impression d’avancer moins rapidement sur mes projets.

Il était donc évident pour moi de rester en Allemagne pour continuer mon stage, car rentrer en France aurait eu pour conséquence de le mettre en pause, ce que je ne souhaite pas. De plus, la situation en Allemagne me paraît moins sérieuse qu’en France. Nous restons tout de même prudents et respectons les mesures d’hygiène recommandées, mais le confinement total n’a toujours pas été annoncé dans la région de Rhénanie du Nord Westphalie. Les transports en commun continuent de fonctionner : je prends le train sans problème pour aller au travail.

Je pense que les Allemands ont, eux aussi, peur de tomber malades : de nombreuses personnes portent des masques et des gants dans la rue, mais la situation reste moins anxiogène qu’en France, selon ce que j’ai pu entendre.

Comme dans toute situation, il y a également quelques côtés positifs. Déjà, je n’ai plus à faire deux heures de trajet tous les jours pour aller au travail, cela me permet donc de profiter de quelques heures de temps libre supplémentaires un jour sur deux. Et je suis plus souvent chez moi, donc je passe plus de temps avec mes colocataires.

Les prochaines étapes dépendent de la tournure de la situation. Dans le pire des cas, la production s’arrête et mon stage sera finalement suspendu. Dans le meilleur des cas, la situation va en s’améliorant et nous irons progressivement vers un retour à la normale : je croise les doigts pour que ce soit le cas. »