Stéphane Cadot récompensé pour l'excellence de sa thèse lors du congrès des nanotechnologies C'Nano 2017
En décembre dernier, dans le cadre de la première édition du congrès national C’Nano organisé à l'INSA Lyon, Stéphane Cadot, ingénieur chimiste CPE Lyon diplômé en 2012, s'est vu décerner le prix de thèse C’Nano 2017 dans la catégorie « Recherche valorisée ».
Ce prix lui a été remis par le professeur Bruno Masenelli de l’Insa Lyon (département Matériaux), en présence d’Alessandra Quadrelli, sa directrice de thèse et de François Martin, co-directeur du CEA. Récompensé à l’unanimité, ce prix reconnaît l’excellence des travaux de recherche de Stéphane menés au C2P2 en collaboration avec le CEA.
L’objectif du prix de thèse est de mettre en lumière des travaux de qualité remarquable dans le domaine des nanotechnologies et ainsi démontrer/souligner la créativité de la communauté française.
Plus particulièrement, le prix de thèse de Stéphane Cadot récompense une réalisation technologique importante qui débloque un verrou majeur précise Bruno Masenelli.
Rappelons que le procédé mis au point par Stéphane pendant sa thèse permet d’obtenir des monocouches de MoS2 sur wafers de silicium grâce à un procédé séquentiel de dépôt en phase vapeur (appelé procédé ALD, de l’anglais Atomic Layer Deposition).
Concrètement ?
Stéphane nous explique : « deux molécules volatiles et extrêmement réactives – disons A et B – sont transportées séquentiellement sous forme de gaz vers la surface du substrat à recouvrir et vont s’y greffer chimiquement pour former une couche solide ABABA… L’épaisseur de la couche peut être ajustée avec une précision atomique en faisant varier le nombre de fois où la surface est exposée à la séquence [molécule A / molécule B] ce qui rend cette méthode particulièrement adaptée au dépôt de couches extrêmement minces et uniformes.
L’originalité du travail réside dans le fait que l’ALD n’avait jamais été utilisée auparavant pour la synthèse de matériaux 2D puisque ces derniers ont la particularité d’être en « lévitation électrostatique » au-dessus du substrat et donc de ne pas présenter de liaisons chimiques avec ce dernier. »
Bruno Masenelli nous dévoile les 3 points forts qui ont valu le prix à Stéphane Cadot :
1- la réalisation précédemment mentionnée et le fait d’avoir levé un verrou technologique majeur.
2- de l’avoir fait en apportant une nouvelle culture à l’équipe d’accueil. « Dans ces prix de thèse, nous sommes très sensibles à la qualité du candidat et essayons de distinguer ce que le candidat apporte en propre de ce que l’équipe apporte. »
3- le fait d’avoir créé son emploi de transfert technologique, puisque Stéphane Cadot est à présent employé au CEA pour mettre en œuvre la technologie développée en thèse. Et ça, ce n’est pas rien ! »