Mettre la chimie au service de la santé et de l’environnement : l’histoire de « Pototam », société de cosmétiques pour bébés créée par Xavier Alves, diplômé CPE Lyon 2013
Ingénieur chimiste spécialisé en formulation, ayant à cœur de pratiquer une chimie « à impact », Xavier a sauté le pas de l’entrepreneuriat après quelques années d’expérience professionnelle en entreprise. Produits bios, formules naturelles, c’est pour les bébés et les jeunes mamans qu’il a créé avec sa femme la marque « Pototam », saine et éco-responsable.
La genèse du projet
« Pototam c’est l’histoire de 2 jeunes parents qui veulent prendre soin de la peau de leurs enfants, dès la naissance et sans compromis sur leur santé ou sur l’environnement.
Nous avons 3 filles à la maison, et j’étais un peu dépité, même dans les produits pour bébé, de trouver tout un tas de substances que je ne souhaitais pas voir apparaître, notamment des parfums et des conservateurs.
C’est ainsi que nous avons créé les produits Pototam : des soins ultra-minimalistes, sans AUCUN ingrédient superflu ou controversé. Le but étant de retirer tous les ingrédients non utiles pour la peau. Pour cela, nous formulons des produits sans eau, cela nous permet de nous affranchir des conservateurs, tensioactifs, et autres substances utiles pour la formule en elle-même, mais pas pour la peau. Cela permet aussi, et c’était un critère primordial, de faire des produits qui sont plus écologiques, et plus économiques à l’utilisation. »
Pour découvrir la marque et les produits : https://pototam.fr/
Une fibre entrepreneuriale née à CPE Lyon !
« La fibre entrepreneuriale a débuté pendant mes études à CPE ! D’abord durant le Projet de Création d’Entreprise en année 3, puis en année 5, durant laquelle j’ai remplacé le Projet de Fin d’Etudes par la « Filière Ingénieur Entreprendre » de l’INSA de Lyon, qui avait à l’époque un accord avec CPE pour accepter quelques élèves de l’école.
Durant ce cursus j’étais co-porteur de projet, déjà dans le domaine des cosmétiques, mais sur un projet bien différent. C’était une très bonne expérience, car pendant 6 mois, nous portions notre projet, avec des cours de finance, de marketing, etc. Et devions régulièrement pitcher devant des investisseurs ou des financiers pour vendre notre projet. C’était très formateur ! »
En sortant de l’école, je me suis plutôt tourné vers le salariat, pour apprendre (et gagner ma vie aussi un peu quand même), mais j’ai prévenu dès l’entretien d’embauche que j’en viendrais un jour ou l’autre à créer mon entreprise.
C’est finalement arrivé 6 ans plus tard, en 2020, avec ce projet qui est, avec le recul, parfaitement représentatif du tournant que prenait ma vie à ce moment-là : la paternité, mais aussi l’envie de donner plus de sens à ce que je faisais.
Notre défi aujourd’hui : nous implanter dans la France entière dans un premier temps, puis devenir LA référence des soins bébés et mamans dans quelques années. C’est ambitieux, mais on y croit ! »
Le parcours de chimiste
« Je suis arrivé à CPE Lyon en formation chimie – génie des procédés après avoir obtenu le DUT Génie Chimique et Génie des Procédés de Lyon 1, et avec 3 ans de retard sur la plupart de mes camarades (j’avais un peu tergiversé après le bac).
J’ai suivi en année 4 beaucoup de modules polymères qui me passionnaient et suis passé en dernière année sans faire d’année de césure.
Côté stages j’ai fait mon « stage d’exécution » chez Solvay, celui d’ « élève-ingénieur » chez Ecoat, une jeune start-up à l’époque.
En année 5, j’ai choisi la majeure formulation parce que ça me plaisait énormément. J’aimais le fait qu’on puisse mélanger plusieurs ingrédients et obtenir un résultat supérieur à la simple somme de ceux-ci. »
Plus de détails sur les stages requis pendant la formation
La chimie : un nouveau rôle à endosser
« Il y a, par moment je pense, un peu de schizophrénie de ma part, « l’ingénieur chimiste qui ne veut pas de produits chimiques dans ses produits ». La chimie me passionne et est primordiale pour notre monde, mais elle est à mon sens trop souvent utilisée à mauvais escient, et en conséquence mal perçue.
C’est devenu il y a des centaines d’années un outil puissant pour améliorer notre confort et façonner le monde qui nous entoure. Mais plus on avance dans le temps, et plus on doit la déconnecter de l’aspect « croissance effrénée » pour la mettre au service de notre santé et de notre environnement.
Si nous voulons un monde de demain plus viable, la chimie a une grande et belle place à prendre : il serait temps qu’elle la prenne réellement et à grande échelle. »