Albane Robert - césure à l’Université de Kagoshima, Japon :
SCIENCES DU NUMÉRIQUE
Je m’appelle Albane, j’ai intégré CPE Lyon après la Prépa associée. Je me suis tournée vers notre école pour son ouverture à l’internationale et en tant que fille de diplômé de l’école, CPE Lyon représentait un terrain de confiance pour évoluer. J’ai rejoint la filière Sciences du Numérique pour pouvoir accéder à la majeure « Image, Modélisation et Informatique ».
Je fais actuellement mon année de césure au sein du laboratoire du professeur Kawasaki de l’Université de Kagoshima au Japon. Ma mission consiste à étudier des techniques de reconstruction 3D pour des scènes dynamiques, à l’aide d’un ensemble de caméras et de projecteurs. Plus concrètement, je dois prendre des photos d’un objet sous plusieurs angles à l’aide d’un dispositif spécial puis traiter ces données afin de reconstruire sa forme virtuelle 3D et l’aspect des matériaux qui le composent.
Je ne peux pas dire que j’ai de journée type, car j’ai le privilège de pouvoir gérer mes horaires très facilement. Ainsi, en fonction de l’évolution du projet je passe plus ou moins de temps au laboratoire ou dans les différentes salles d’expérimentation.
Une de mes attentes pour cette année de césure était de découvrir un autre pays, une autre langue et une autre culture. Mes deux langues à CPE Lyon étant l’anglais et le japonais, ma recherche s’est naturellement orientée dans un premier temps vers le Japon et les pays anglophones. J’ai choisi cette césure car le sujet m’intéressait et le laboratoire est constitué de plusieurs équipes travaillant sur des projets variés. J’ai pu ainsi avoir un aperçu plus concret des différentes applications de ma formation.
Le fonctionnement du laboratoire est très différent de ce que j’ai vécu en entreprise en France. Une grande valeur est attribuée au nombre d’heures passées au travail ainsi il n’est pas rare de partir du laboratoire dans la nuit. Certains de mes collègues restent même sur place toute la nuit, des coins de repos y sont aménagés ! Je n’ai cependant jamais franchi ce cap de dormir au travail pour pouvoir y passer plus de temps… ! Le travail durant le week-end est également monnaie courante.
L’autre différence notable est la communication. On l’oublie souvent, mais le fait de parler plusieurs langues n’est pas généralisé partout dans le monde. Peu de mes collègues parlent un anglais courant et une reconfiguration de mon poste de travail en anglais a été nécessaire. De ce fait, certains problèmes prennent plus de temps à être résolus à cause de cette barrière.
Cette année spéciale est très enrichissante, elle m’a permis de mieux cerner mon projet personnel et de me confronter à une nouvelle façon de travailler. Je bénéficie également de cours de japonais dispensés gratuitement par l’Université, ce qui m’a permis d’améliorer grandement la compréhension vis à vis du reste du laboratoire.
Je conseillerais ce genre de césure avec beaucoup de précautions. La distance, la langue et les différences culturelles peuvent être plus difficiles à gérer au long terme que ce qu’il n’y parait. A saisir pour les aventuriers aguerris et bien préparés !